Aujourd’hui c’est un article un peu spécial que j’écris. Aujourd’hui, je veux écrire sur cette peur qui nous empêche d’être nous-même, et qui nous empêche de progresser : je veux parler de la peur de perdre une relation.
Un jour j’ai lu un livre de Lise Bourbeau, « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » , qui révélait que l’on pouvait vérifier la chose suivante : il y aurait une tendance à ce que les personnes prenant particulièrement soin de leur corps et à l’allure athlétique (souvent des personnes sportives) constitueraient des personnes qui se seraient senties trahies dans leur vie à un moment où un autre.
Ainsi, ce besoin de se muscler, d’atteindre un objectif physique particulier correspondrait au besoin de maîtriser quelque chose, en « compensation » de ce qui nous a échappé avant.
Je trouve cette théorie intéressante, surtout qu’elle se vérifie avec moi : c’est parce que je me suis sentie trahie à un moment de ma vie que je me suis lancée dans le sport « à corps perdu »
Alors il faut bien comprendre qu’on se sent tous trahis pour des choses totalement différentes et à des degrés différents. En ce qui me concerne et ma vision du couple quelque peu « idéalisée » (oui oui je vis dans le monde des bisounours parfois ), le sentiment de trahison est apparu pour un fait somme toute très banal pour la plupart des personnes, certaines ne considérant même pas qu’il s’agit de trahison. Seulement c’est ce que moi je ressentais.
J’ai donc travaillé très dur pour arriver là où j’en suis maintenant, dans un corps qui me convient beaucoup mieux et dans lequel je me sens presque totalement parfaitement bien.
Jusque là, on pourrait se dire que c’est parfait !
Mais seulement voilà, je me suis créée une peur, constante, par rapport à mon couple, qui m’empêchait de montrer mon potentiel.
Angoisse, stress, pleurs…autant de symptômes irraisonnés de la peur de perdre la relation que j’entretenais avec mon conjoint.
Bref, non seulement je devenais le type de fille que je ne souhaitais pas devenir, mais en plus je créais moi-même tout doucement la situation que je redoutais tant (!!!)
Aujourd’hui, après des mois de réflexion, d’améliorations puis de rechutes puis de recherches, j’écris pour toutes celles et ceux qui, comme moi, on cette peur de perdre l’autre quelqu’un qui leur est cher et qui les empêche d’avancer dans la vie.
Voici ce que je pense avoir compris et que je souhaite partager avec vous :
De façon générale, la peur n’existe pas. La peur, résulte souvent d’un danger qui est lui réel, mais ne nous aide pas forcément à prendre les meilleurs décisions. La peur, c’est seulement quelque chose que nous créons. Dans l’ordre, nous commençons par avoir des idées négatives, puis nous décidons (si si ! ) souvent inconsciemment d’avoir peur de la réalisation de ces pensées.
Qu’est-ce que cela entraîne ?
Cela provoque une angoisse, cette fameuse boule dans le ventre qui nous bousille toute notre énergie. Et la prochaine fois que l’élément déclencheur réapparaitra, on devine l’issue négative de la situation : crise de jalousie illogique…
Un jour, quelqu’un de très sage a dit à peu près dans ces mots : « mettez ensemble le couple d’amoureux qui s’aime le plus sur terre. Proposez-leur de les attacher ensemble par une corde, de façon à ce qu’ils soient toujours reliés. Au début, ils seront très heureux de cette situation. Après quelques temps, ils se détesteront. »
Que conclure de cette petite histoire ?
Que l’Homme a besoin de se sentir libre de se chercher.
On m’a raconté une autre métaphore, assez amusante qui nous parle bien, nous les amateur de cuisine
C’est l’histoire du riz et des pâtes:
« Imagine que tu manges du riz, depuis des années. Tu adores ça, tu sais tout ce qu’il te procure, tout ce qu’il a de bon pour toi. Pourtant à un moment, même en adorant ça, tu n’en peux plus, tu veux essayer autre chose, juste pour changer. Et pourtant cela ne remet pas une seconde en question toutes les vertus du riz ! Mais c’est en allant manger des pâtes par exemple que tu vas comprendre que:
-soit les pâtes représentent ce dont tu as besoin à partir de maintenant pour ton bien-être, ton évolution,
-soit qu’elles t’apportent quelque chose de bon mais que tu as envie de tester encore autre chose ou de revenir sur le riz
-soit qu’elles ne t’apportent pas tant de choses que ça et tu vas tester autre chose, ou revenir sur le riz dont tu connais les vertus. »
On l’aura compris : « manger du riz » c’est avoir une relation avec une personne A et les pâtes c’est une personne B, relation qui peut être de nature très variée : discuter, regarder l’autre ou plus. Encore une fois, il n’y a pas de « norme » à l’Humain dans sa façon de tester différentes expériences.
Aussi difficile que cela puisse paraître, j’entrevois maintenant l’importance de laisser une entière liberté à son conjoint dans le couple (ou son ami !) dans la mesure où cela est fait en toute sincérité et respect. Importance pour le bien-être du couple, et pour nous-même, qui n’avons plus peur et pouvons enfin exprimer notre potentiel !
Un jour, on m’a demandé: pourquoi as-tu peur de perdre cette relation avec ton conjoint ?
Automatiquement je réponds: parce que je perdrai beaucoup de choses, de moments, qui me rendent heureuse !
On me demande: Si vous vous séparez, c’est que vous aviez déjà perdu cette relation. En revanche, il y a autre chose, d’essentiel, que tu oublies. Quel est ton objectif dans la vie Géraldine ?
Je me précipite de répondre: Mon objectif ? Pouvoir réaliser le potentiel que j’ai en moi, devenir la meilleure personne possible !
Alors tu n’as rien perdu. Tout ce que tu as vécu avec cette personne, les expériences apprises, tout est en toi, à vie. Toi, tu mènes la barre d’un beau bateau, tu veux devenir meilleure ? Alors trouve la personne qui t’apportera ce dont tu as besoin pour exprimer le potentiel qui est en toi. Remercie la relation bienheureuse que tu as eu avec cette personne et souviens-toi de ce que tu devras faire mieux encore pour la prochaine fois.
En fait, c’est plus que ça : non seulement je n’ai rien perdu, mais en plus, j’aurai gagné. Gagné l’occasion de rediriger la barre de mon bateau vers quelque chose d’encore mieux.
Finalement, c’est comme lorsqu’on est malade.
Pourquoi sommes-nous malade ? Nous sommes malade parce que nous avons vraiment déconné avec le repas de la veille, nous n’avons pas fait assez attention à nous couvrir, bref, nous en sommes entièrement responsable. Que nous dit la maladie ? Elle nous dit que nous avons perdu la santé. Sommes-nous triste lorsque nous sommes malade ? Pire, avons-nous constamment peur d’être malade, donc de perdre la santé ? Non.
On réalise qu’on a merdé, et on remercie notre corps de nous en avertir.
Oui j’insiste : on se remercie d’être malade !!!
Pourquoi ?
Parce que si mon corps ne m’avait pas lancé le signal d’alerte au moment du rhume, qu’il n’avait rien dit..où serais-je allée comme ça… à quelque chose de bien plus grave de toute évidence !
Nos relations (amicales, amoureuses…) devraient fonctionner ainsi : remercions l’autre de nous dire quand cela ne va plus, quand nous avons déjà perdu une relation que nous aimions avec elle. Et prenons conscience de notre responsabilité avec sérénité dans cette perte de relation, afin d’éviter de » tomber malade » la prochaine fois.
Et pourtant, on sait bien que dans notre vie on retombera malade.
C’est la même chose avec nos relations.
Croire que l’on peut vivre une relation toute notre vie sans qu’il n’y ai jamais de crise, de « maladie », c’est être dans la pire des erreurs, qui ne débouchera qu’à de l’incompréhension et de la douleur.
En conclusion :
Nous pouvons choisir de ne plus avoir peur, conscients que la peur n’a jamais évité le danger voire ici peut le provoquer. En plus il parait que les hommes sont attirés par les femmes qui émanent de la confiance, alors c’est double bonus : on n’a plus peur et on est plus attrayantes !
Comprenons ensemble que nous sommes bien celui qui dirige la barre de son propre bateau, et que notre objectif n’est pas tant de rester toute notre vie avec la même personne si la relation n’est pas satisfaisante, mais de chercher la personne qui nous permettra au mieux d’exprimer notre potentiel
Soyons conscients que dans nos relations il y aura forcément des périodes de « maladies ». Nous pourrons accueillir ces périodes avec sérénité, en apprenant de nos erreurs qui ont entraîné la perte de relation et en accompagnant avec sincérité et bienveillance l’autre autant dans son éloignement à nous que dans son rapprochement
Cet article, je l’écris pour vous et aussi pour moi, pour que nous progressions ensemble sur ce point. Car je sais que me concernant j’ai encore du chemin à parcourir, mais je commence à entrevoir le drapeau de l’arrivée
Cet article vous a parlé ? Vous vivez la même chose ? Alors n’hésitez pas à me laisser un commentaire, je répondrai à chacun d’entre vous !!!